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mercredi 24 septembre 2014

Mina Clavero

Le lundi 22 septembre était un jour férié pour mon université qui fêtait le jour de l'étudiant et, n'ayant pas cours le vendredi, j'ai donc profité de ce long week end pour m'échapper dans les montagnes à l'ouest de Cordoba avec quelques amis québécois. Nous sommes partis vendredi pour Mina Clavero, une petite ville de la province de Cordoba à environ 4h en bus. Cette ville est réputée pour son charme et sa tranquillité, ce qui fait quelle est très prisée des Cordobeses en été. À la fin de l'hiver/début du printemps, période à laquelle nous y sommes allés, la ville est quasiment déserte. Nous avons donc cherché un hôtel pendant une bonne heure, la plupart étant fermé à cette période de l'année. Une fois notre gîte trouvé pour 120 pesos la nuit avec petit déjeuné compris (soit environ 10€ pour un 2*), nous sommes allés déguster un bon lomito.



Le lendemain nous nous sommes rendus à Nida de Aguilo, un petit coin de paradis à seulement 15/20 minutes de marche du centre ville. Après avoir exploré les environs en escaladant les rochers, nous nous sommes posés sur une roche au bord de l'eau et avons profité de cette belle après-midi ensoleillée. Malgré l'eau très froide (pas plus de 10/15 degrés), nous nous sommes baignés pour ensuite se dorer la pilule au chaud sur les rochers. En revenant en fin d'après-midi, nous avons pu observer un magnifique couchée de soleil sur les montagnes environnantes, un spectacle grandiose !



Le samedi soir nous avons demandé au gérant de l'hôtel si nous pouvions nous faire à manger dans sa cuisine, n'ayant pas envie de dépenser encore de l'argent au restaurant. Très gentil, celui-ci a accepté et nous avons donc tous mis la main à la patte pour faire un bon riz au cumin et au poulet. Ensuite les québécois ont eu envie de faire un feu de camp (très courant au québec apparement) et nous sommes donc allés au bord du fleuve qui traverse la ville.



Nous sommes retournés à cet endroit le lendemain, dimanche, car on avait vu sur une carte qu'il y avait des rochers en forme d'éléphants à cet endroit. Il a encore fallu escalader pas mal de rocher, et après être tombée dans une marre cachée par une épaisse couche d'herbe que je pensais sur la terre ferme, nous sommes arrivés dans un lieu plutôt jolie, semblable à celui d'hier mais quand même moins paradisiaque. L'eau était plus chaude à cet endroit et nous avons donc pu profiter plus longtemps de la baignade. Par contre aucune trace des rochers en forme d'éléphants... 



Je voulais rentrer à Cordoba le dimanche soir car j'avais beaucoup de devoirs à faire pour le reste de la semaine mais une fois arrivée à la station de bus, surprise ! Tous étaient complet car c'était la fête du printemps dimanche et tout le monde rentrait/se rendait donc à Cordoba. J'ai donc pris la dernière place qui restait dans le bus d'1h du matin, les autres préférant rentrer lundi midi. Après un trajet qui m'a semblé très rapide ayant dormi tout du long, je suis arrivée à Cordoba, le corps pleins de coup de soleil, la tête remplie de nouveaux paysages et la parole pleines d'expressions québécoises ! (Tabernak c'était krissment bon)

mardi 9 septembre 2014

Mon premier film au cinéma



Hier je suis allée pour la première fois au cinéma en Argentine. Je suis allée voir un film qui fait beaucoup parler depuis sa sortie : Relatos Salvajes (qu'on pourrait traduire par Récits Sauvages).
Il raconte, sous forme de petites histoires sans liens les unes avec les autres, des moments de vie où l'on peut facilement perdre le contrôle. Que ce soit une trahison, un accident, un flashback du passé, un dysfonctionnement de la société ou encore un détail du quotidien, les personnages perdent un à un le contrôle d'eux-même pour sombrer dans la folie, la barbarie, la violence... 

J'ai beaucoup aimé ce film, déjà car j'étais très fière de voir que je comprenais presque tout sans sous-titres (applaudissements svp !), mais aussi car j'ai trouvé qu'en plus de montrer le côté sombre de chacun d'entre nous, ce film est un bon portrait de la société Argentine, avec ses qualités comme ses défauts. Il y a par exemple deux récits qui dénoncent particulièrement bien la corruption encore très présente dans le pays. En regardant ce film, j'ai ri des situations incroyables dans lesquelles se mettent les personnages, mais j'étais également à deux doigts de pleurer devant quelques récits tragiques. Heureusement, tous les récits ne finissent pas dans le sang ! Il y a donc une lueur d'espoir pour sauver les hommes de la barbarie... Ce film est vraiment bien orchestré du début à la fin, chaque sketch est extrêmement bien écrit et aucun ne se ressemble. Pour résumer, je dirais que c'est un film complètement déjanté qui sert de défouloir car, il faut l'avouer, on a tous déjà rêvé de faire ce qu'au moins un des personnages fait à la suite d'un gros ras-le-bol. 

Relatos Salvajes est produit par Almodovar (tient un Espagnol !) et a été réalisé par Damian Szifron, inconnu pour moi mais apparemment très réputé en Argentine. Il n'en est pas à sa première oeuvre et, selon mes amis Argentins qui m'ont accompagné, celui-là n'est pas son meilleur film. Cela m'a donc rendu curieuse et je vais m'empresser de regarder ses autres films (El fundo del mar, Tiempo de valientes). Les acteurs sont également impressionnants dans ce film. Ils incarnent tous à la perfection leurs rôles. Certains sont apparemment très connus en Argentine (comme Ricardo Darin), mais inconnus pour moi malheureusement. 

Ce film a fait partie de la programmation du dernier Festival de Cannes 2014 et sortira en France sous le nom des Nouveaux Sauvages le 17 septembre (selon Allociné). Je pense qu'il sortira uniquement dans les cinémas indépendants ou cinémas d'arts et d'essais, mais si vous en avez l'occasion, je vous conseille vivement d'aller le voir ! C'est un très bon film qui change des bons vieux blockbusters américains qu'on a l'habitude de voir au cinéma Gaumont. 



C'est l'heure de travailler votre Espagnol !

lundi 8 septembre 2014

Spécialités culinaires


  • Asado et viande de vache

L'Argentine est bien connue pour sa viande, d'un goût et d'une tendresse inégalable. Ces caractéristiques de la viande Argentine viennent du fait que le bétail est libre de se promener et de brouter de la bonne herbe fraîche sur des milliers de kilomètres dans la Pampa (région d'Argentine la plus connue pour ses exploitations agricoles). La viande est l'aliment le plus consommé en Argentine. Dans ma famille d'accueil, il n'y a pratiquement pas un seul repas sans viande, on peut donc dire que j'ai ma dose de fer. L'un des meilleurs moyen d'apprécier pleinement cette bonne viande Argentine, c'est lors d'un asado. Équivalent de notre barbecue, l'asado est très pratiqué et très apprécié des argentins, en été comme en hiver. Le feu se prépare quelques heures à l'avance, sur le côté du "barbecue (une sorte de cheminée extérieure en pierre), puis les braises sont reparties en-dessous de la grille. La viande cuit donc longtemps, ce qui lui donne encore plus de goût et de tendresse. Plusieurs parties du cochon et de la vache sont utilisées pour faire un bon asado, mais je ne pourrais pas vous en dire plus de ce côté là car je n'y connais rien. Souvent, les pièces de viande sont aspergées de jus de citron, ce qui relève encore plus le goût ! L'asado est préparé par l'asador, un homme (les femmes sont en cuisine bien sûr !) spécialement assigné à la tache et qui a pour mission de s'occuper de toute la cuisson viande. Il y a plusieurs "round" durant un asado. Vu la quantité et la diversité de viandes mises sur le feu, tout n'est pas cuit en même temps. On mange donc en plusieurs fois et la viande est accompagnée de salades diverses (d'oignons, de patates, de tomates...). Si je ne devais retenir qu'un plat typiquement Argentin, c'est sans aucun doute l'asado que je choisirais ! 

  • Mate

Le mate est également très populaire en Argentine et tient son origine des communautés natives du pays qui étaient les premières à consommer cette herbe, appelée yerba mate. Le mate est également consommé en Uruguay, Paraguay et Chili mais c'est en Argentine qu'il est le plus apprécié. Tout comme la caféine et la théine, la matéine (si je vous jure on dit comme ça) a des effets énergisants et détoxiquants. Mais contrairement au thé et au café, le mate ne se boit pas juste comme ça dans une tasse. Il se boit dans un récipient également appelé mate, généralement fabriqué dans une calebasse (c'est d'ailleurs de là que vient le mot mate qui veut dire calebasse en quechua), avec une sorte de paille appelée bombilla qui filtre l'herbe. L'utilisation du mate est assez simple : on met de l'herbe dans la calebasse, on verse de l'eau chaude dessus (il existe une version avec de l'eau froide aussi), on peut y rajouter du sucre selon les goûts (car de base le mate est assez amer), et on déguste directement avec la bombilla. Le mate se boit très chaud et surtout se partage. Il y a tout un rituel. La personne qui sert le premier mate doit continuer à servir jusqu'à la fin. Une fois qu'elle a bu le premier, elle remet de l'eau dans la calebasse et le passe à son voisin. Une fois fini le mate revient à la personne qui sert et ainsi de suite jusqu'à faire le tour de l'assemblée. Il ne faut pas dire merci lorsqu'on vous tend le mate car cela signifie que vous n'en voulez plus. C'est donc toute une cérémonie qui permet de se retrouver et de discuter. Le mate se boit n'importe où. Souvent mes amis argentins m'invitent à passer l'après-midi dans un parc et à chaque fois le mate est au rendez-vous ! 


  • Dulce de leche


Mmmmm le dulce de leche... Il a remplacé le Nutella dans mon coeur ! Cette pâte sucrée est semblable à notre confiture de lait mais version caramélisée. D’après une légende populaire, vers 1829, Juan Lavalle et le Général Juan Manuel de Rosas se retrouvèrent dans la résidence de ce dernier pour célébrer un traité de paix. Lavalle, parent et ennemi politique de Rosas, arriva tôt au rendez-vous, et épuisé après le long voyage, s’endormit en attendant le Général. La servante, qui préparait du lait sucré pour faire des mates au lait, alla prévenir Rosas de l'arrivée de Lavalle. Une fois de retour, celle-ci constata que le lait qu’elle avait oublié au feu était devenu une substance épaisse et marron. Rosas la dégusta et aimant beaucoup sa saveur, décida de la partager avec son ennemi politique. Ainsi, par négligence, serait né le premier dulce de leche argentin. Pour ma part je le savoure tous les matins avec des criollos, des petits pains salés vraiment excellents. Il m'arrive d'en manger également au goûter avec le mate, mais j'essaye de ne pas trop en abuser car j'ai déjà du me mettre au sport à cause de ce fameux dulce de leche...


Criollos


  • Milanesa
La milanesa est l'équivalent de notre escalope panée. Importée par les Italiens, son nom vient de Milan et se traduit donc par "escalope à la milanaise". De viande de veau, de porc ou de poulet, elle est assaisonnée de citron et de persil. C'est un plat économique et très bon lorsque c'est fait maison, mais extrêmement caotchouteux et sans saveur à la cantine de l'université...



  • Choripan

Sandwich Argentin, le choripan est un pain grillé à base de saucisse (cuite à l'asado bien entendu), avec une sauce appelée chimichurri. Cette sauce excellentissime est préparée avec du persil haché finement, de l'ail, de l'huile végétale, du vinaigre (blanc ou rouge) et un peu de piment rouge (ça relève la sauce mais ne pique pas trop). On peut aussi rajouter du paprika, de l'origan, du cumin, du thym, de la coriandre, du citron et du laurier. Le choripan est vraiment le sandwich facile à faire et très souvent consommé par les Argentins. Il est bien meilleur fait maison mais reste tout aussi appréciable en restauration rapide !


  • Lomito

Tout comme le choripan, le lomito est un sandwich très apprécié des argentins et bien plus fourni. C'est un pain généralement toasté (bien meilleur) avec un steak de veau, du fromage, du jambon, un oeuf, des tomates et une sauce au choix (mayo, ketchup, sauce blanche, etc.). À mon goût, le lomito est bien plus riche que le choripan ! La viande donne beaucoup de goût mais malheureusement le fromage n'en a aucun. Petite parenthèse fromage : il existe du bon fromage en Argentine mais il est extrêmement cher, ce qui fait que le fromage utilisé pour la plupart des plats ressemble au fromage à hamburger (cheddar). Je suis donc cruellement en manque de bons fromages français, pitié envoyez-moi du compté, de l'abondance, du chèvre !!!


  • Locro

Pour finir, voici le locro, un ragoût à base de courge, de maïs et de haricots. C'était le plat du pauvre car il nourrissait bien tout en ne nécessitant que peu d'ingrédients et en étant peu coûteux. Aujourd'hui il est très populaire et il n'est pas rare que l'on y rajoute des viandes comme du boeuf, du porc ou des abats. Ce n'est pas mon plat préféré car je le trouve très lourd. 




Photos prises sur internet car les miennes n'étaient pas présentables