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vendredi 27 mars 2015

Bolivie pleine de surprises !

Traversons le lac Titicaca pour se rendre du côté bolivien, à Copacabana. Sur le chemin, nous nous sommes liés d'amitié avec 3 couples, Meli et Martin de Cordoba, Matias et Agostina de Buenos Aires et Kévin et Aliénor de... Bretagne !


La petite ville de Copacabana était animée par la fête de la vierge, rythmée par les concerts de cumbia et les danses des villageois habillés en tenues traditionnelles.

Avec notre troupe franco-argentine, nous avons pris un bâteau pour se rendre sur l'île du Soleil, la plus grande et la plus connue du lac Tititcaca. Une île magnifique qui m'a un peu rappelé la Corse, avec ses petites plages cachées entre les rochers et ses chemins partant dans les montagnes. Nous en avons emprunté un qui nous a mené jusqu'à des ruines incas, puis en continuant nous nous sommes retrouvés sur une jolie plage. Nous avons fait trempette dans le lac (juste les pieds l'eau était vraiment froide). Le soir, nous avons voulu sceller notre pacte d'amitié internationale en partageant un bon poulet aux carottes et pommes de terre. Triste erreur ! Le poulet, surement congelé et décongelé 20 fois, nous a tous rendu malade (le fernet, alccol de Cordoba, n'a sûrement pas aidé non plus...). Nous avons donc banni la viande de notre alimentation durant tout notre séjour en Bolivie. 












Le lendemain, réveil face à un décor magique : lever de soleil sur le lac avec les montagnes enneigées au fond et les voiliers dans le port. Un tel paysage te donnes une bonne dose de motivation pour affronter la journée !
Nous avons pris un petit bateau pour se rendre à l'île de la Lune, une île bien plus petite que celle du soleil mais tout aussi charmante. Nous y sommes restés peu de temps, juste le temps de gravir une colline pour se rendre à un ancien temple Inca de l'autre côté (du moins pour ceux dont l'estomac leur a permit de marcher plus de 30min, c'est-à-dire 4 sur 7 d'entre nous). Ce temple était destinée aux jeunes vierges, qui était ensuite soit mariées à des empereurs Incas, soit sacrifiées à l'un de leur Dieu (plouf-plouf-ce-se-ra-toi-qui-se-ra-sa-cri-fiée... T'as perdue !). Un jolie petit coin remplie d'histoire et de légendes !

Le temple des jeunes vierges

Une jolie vue aussi depuis l'île de la Lune

De retour à Copacabana, nous avons directement pris un bus pour La Paz, capitale administrative du pays (la capitale constitutionnelle est Sucre). Perchée à 3600m d'altitude et tout en escaliers, pentes et montées (pire que Cusco !), La Paz nous a fatiguée avant même que l'on commence à la visiter. Nous logions dans un petit hôtel (minable) vraiment pas cher dans le quartier du marché aux sorcières. Il porte ce nom car l'on peut y trouver toute sorte de plantes, de pierres, de remèdes en tout genre, de prédiction et même des bébés lamas blancs séchés qui pendent devant les portes d'entrées (il paraît que ça porte chance)...
Photo crédit : Nicolas Pettini
Les rues sont assez étroites, très irrégulières, tout en pavés, des fils pendouilles de partout et on croise souvent des personnes plus que douteuses. On se croirait un peu sur l'allée des embrumes dans Harry Potter. Vous voyez l'ambiance quoi. 
Nous avons visité un peu le centre ville ainsi que le musée de la coca, intéressant bien que beaucoup trop de texte à lire et peu d'illustrations. Au final nous avons peu visité La Paz car cette ville ne nous donnais pas trop envie. Déjà car elle nous a énormément fatigué physiquement, et puis nous avons été déçue car tout le monde nous vendait La Paz comme la 7ème plus belle ville au monde mais nous n'avons pas trouvé où était la beauté dans cette ville. Trop de pollution sonore et visuelle, trop de grisaille, trop de pentes, trop de gens bizarres. Bref nous avons continué notre route jusqu'à...





La Paz


LA ROUTE DE LA MORT !!! El Camino de la Muerte, The Death Road, bref la route la plus dangereuse au monde (soit disant) qui longe une falaise sur plusieurs dizaines de kilomètres dans le brouillard et la forêt. Sensations fortes garanties ! Nous avons descendue cette fameuse route en VTT accompagnés de 3 guides et quelques autres touristes. Le début de la route est goudronnée car le gouvernement Bolivien l'a refait il n'y a pas très longtemps, puis au bout d'une petite heure on se retrouve sur un chemin de terre et de cailloux, avec à droite la falaise et à gauche, le précipice... Le chemin est en permanence mouillé car le taux d'humidité doit être à +1000. Les garçons font leurs malins en doublant à toute allure et en sautant sur les pierres, moi je m'en prend une et je vole par-dessus mon vélo pour m'écraser quelques mètres plus loin sur le chemin (et pas dans le ravin heureusement !). Quelques minutes pour m'en remettre, un plaie énoooorme sur la hanche (je suis un peu Marseillaise dans l'âme) et c'est repartie, plus motivée que jamais pour affronter la mort ! Et aujourd'hui je suis fière de dire que j'ai survécue à la route de la mort ! (J'ai même un t-shirt et un dvd pour le prouver, et une cicatrice sur la hanche). 

La team franco-argentine à l'assaut de la route de la mort !
Girls power !!!
Les hommes font les malins, mais les filles assurent aussi !
Les paysages peuvent facilement déconcentrer du chemin...
Lulu la guerrière et sa blessure de la mort
La team est arrivée en bas, entière et vivante !


Après tant d'émotions, il nous fallait quelque chose de calme mais saisissant pour finir notre aventure bolivienne en beauté. Nous n'avons pas été déçu quand nous sommes arrivés au désert d'Uyuni, au sud du pays. L'excursion commence par le cimetière de train, où des anciennes locomotives et des vieux wagons abandonnés sont posés là au milieu du désert. L'endroit est assez marrant, car l'on peut rentrer dans les wagons, monter sur les toits et prendre pleins de photos rigolotes.



 Puis notre 4x4 nous emmène dans le plus grand désert au sel du monde, et là, c'est la grosse claque. J'avais déjà vue un désert de sel au nord de l'Argentine, à Salta, mais le désert d'Uyuni n'a rien à voir, il est bien plus majestueux, bien plus impressionnant ! Il avait plut quelques jours avant, laissant une fine pellicule d'eau sur le sel qui reflétait à merveilles le ciel bleu. C'était magique ! Après en avoir pris pleins la vue, nous nous sommes bien amusés à prendre des photos avec des effets en tout genre.













Voilà, ici s'achève mon séjour bolivien, 2 semaines intenses et riches en surprises ! Nous n'avions pas prévu de faire la route de la mort et, grâce à Méli et Martin, les argentins rencontrés au lac Tititcaca, j'ai vécu une expérience incroyable que je ne suis pas prête d'oublier ! Cette aventure fait parti de l'un de mes plus beaux souvenirs du voyage. Par contre j'attendais avec impatience de visiter La Paz, et comme je l'ai expliqué plus haut, j'ai été déçu par cette ville. Je m'attendais à mieux pour la 7ème plus belle ville au monde. À l'inverse le désert d'Uyuni, je ne l'attendais pas forcément  avec grande impatience, et bien j'ai été plus qu'agréablement surprise par sa beauté saisissante ! En bref la Bolivie m'a réservé de belles surprises et tout ça à des prix imbattables ! Vive le bolivianos (monnaie locale)

mardi 17 mars 2015

Pérou : Au pays des lamas et de la coca

Mon grand voyage a commencé le 13 janvier dernier à Lima, au Pérou. J'y ai retrouvé Abdel, dit Raul pour les latinos, mon compagnon de voyage pour les deux prochains mois. Nous avons pris une journée pour visiter le centre ville de la capitale péruvienne, avec l'Église San Francisco et ses catacombes. 
Loulou et Raul au Pérou
La place des armes à Lima

Le lendemain, nous avons pris un bus pour nous rendre à Trujillo, troisième ville du pays. Là-bas nous avons fait la rencontre de 6 françaises et un français (et oui les nanas voyagent plus) ! La langue de Molière résonnait dans toute l'auberge et nous nous sommes vraiment liés d'amitié avec un couple et deux copines, que nous avons revue par la suite. À Trujillo, nous nous sommes essayés au surf dans le sable, le concept est de descendre une dune de sable sur une planche. Ayant une mauvaise expérience du snow sur la neige (poignet cassé), j'appréhendais un peu le surf. Au final j'ai adoré ce sport, bien que la remonté dans le sable soit moins marrante que la descente... J'ai quand même gagné haut la main la course contre les deux mecs (surtout contre Abdel qui a fait un jolie roulé-boulé dans le sable). On ne bat pas une Haute-Savoyarde m'enfin ! Pour voir la vidéo de ce moment magique, cliquez ici.




Les sportifs de l'extrême
La montée était difficile mais le paysage en valait la peine


La descente était bien plus marrante ! 


Nous avons visité Huaca de la luna y del sol, des ruines d'anciens temples religieux de la communauté précolombienne appelée Moche (à prononcer Motché) qui s'est étendue de l'an 100 à 700 après J-C. À chaque changement de Chef, la communauté construisait un nouveau temple par dessus l'ancien, un peu comme le principe des poupées russes. Aujourd'hui en visitant le site on peut donc voir 5 différentes couches représentants les 5 temples. Certaines couleurs ont été magnifiquement conservées, on peut encore voir des frises entières décrivant les sacrifices de guerriers au Dieu de la montagne, le plus sacré pour la communauté.
Huaca de la luna avec Mag et Elsa
Nous avons également visité le site de Chan Chan, ancienne capitale de la communauté Chimu. Ce peuple a vécu de l'an 900 à 1470 après J-C, date à laquelle les Incas sont arrivés et leur ont laissé un choix plutôt simple : "soit vous vous joignez à nous et vous convertissez à nos croyances, soit on vous tue tous." Ce qui est intéressant dans la culture Chimu est qu'il vénérait la lune bien plus que le soleil, car celle-ci pouvait s'observer de jour comme de nuit. Dans la cité de Chan Chan, ils avaient construit un bassin gigantesque rempli d'eau qui reflétait la lune et l'utilisait pour leurs cérémonies religieuses. L'architecture du site est également très particulière, reposant principalement sur la forme du losange. Malheureusement les tôles en plastique disposées au-dessus des murs pour les protéger du soleil gâchent un peu la vue du site.
Chan Chan et ses belles toles en plastique



Après Trujillo, nous avons continué à remonté le long de la côté péruvienne jusqu'à la station balnéaire de Mancora, réputée pour sa bonne ambiance festive et ses plages "paradisiaques". Nous sommes arrivés un dimanche à 5h du matin. Après s'être difficilement réveillés et avoir repoussé les 10 chauffeurs de taxi qui voulaient nous emmener je ne sais où, nous nous sommes posés sur la "plage paradisiaque" en attendant de pouvoir faire le check-in à l'auberge de jeunesse. Quelle n'a pas été notre désillusion en arrivant sur la plage, ou plutôt la décheterie. La fête ayant battue son plein la veille, la plage était jonchée de détritus, de cadavres de bouteilles, de mégots, de sacs plastiques et j'en passe... Pas de palmiers ni de sable blanc en vue. Heureusement l'auberge était à la hauteur de nos espérances, remplie de jeunes de tous les horizons. Magalie (n°1) et Elza, deux de nos amis français rencontré a Trujillo, nous on rejoint quelques jours plus tard et nous avons passé une semaine de farniente, alternant entre piscine et plage, mangeant du ceviche (plat typiquement péruvien à base de poisson cru et d'oignons, excellent !) et buvant du pisco sour (alcool typiquement péruvien également). 

Ceviche

Le Loki, l'hôtel le moins cher et le plus drôle de Mancora
Jenga géant à l'hôtel, qui dit mieux ?
Nous avons rompu notre quotidien en allant plonger avec les tortues, une expérience inoubliable ! Nous étions au milieu d'elles, des grosses tortues de mer toutes mignonnes et nous pouvions même les caresser (même si s'était interdit...). Nos deux amies francophones se sont faites gentiment éjecter par les fientes d'un cormoran, et nous sommes tous rentrés en mototaxi, un nouveau moyen de transport plutôt inconfortable mais assez marrant. Abdel a gouté aux joies de la tourista en buvant l'eau pour le beerpong (un jeu américain qui consiste à lancer une balle de ping pong dans le verre de son voisin pour le faire boire, oui c'était des vacances très culturelles), et s'est vidé pendant 2 jours entiers. Quant à moi, une noix de coco m'a quelque peu retourner l'estomac durant une journée, mais heureusement c'est vite passé. 
Ouh la grosse tortuuuue !


Petit cours de flying yoga sur la plage
Un jolie couché de soleil à Mancora

Le 24 janvier, nous sommes retournés à Lima pour retrouver notre troisième compagnon de route, Mylane. Manque de pot, Mylane arrivait en fait le 23 (Abdel s'était trompé d'un jour) et a donc passé son premier jour de voyage a nous attendre a l'hôtel (Merci Abdel) ! Nous sommes restés quelques jours dans la capitale pour visiter ce que nous n'avions pas eu le temps de voir la première fois, comme par exemple un parc décoré de 13 fontaines de toutes les tailles et de tous les styles, très agréable pour s'y promener ! Nous avons ensuite pris la direction de Cusco, la plus fameuse des cités Inca !


L'équipe est au complet avec Mylane !






Perchée à 3400m d'altitude, Cusco était la capitale de l'empire Incas. Toute en escaliers et pentes abruptes, la cité nous a bien fait travailler les mollets et le souffle ! Et la température a chuté d'une bonne dizaine de degrés comparé à Mancora. À 17h il faisait presque nuit et nous étions tous avec bonnet et gants. Nous avons rejoints Magalie (n°2) et Thomas (le couple de français rencontré à Trujillo) et nous sommes partis tous ensembles, la team française, à l'assaut du Machu Picchu !!!

Pour se réchauffer, rien de tel qu'un bon thé de coca !
Petite vue de Cusco

Le Machu Picchu se situe a exactement 42km de Cusco en vol d'oiseau, ce qui nous faisait exactement... 6h de voiture dans des chemins sinueux non goudronnés au bord du fossé dans les montagnes. " Mais ils peuvent pas goudronnés leur de route, c'est un endroit super touristique, c'est la moindre des choses avec le blé qu'ils gagnent !" dixit Abdel, durant l'un de ses moments de poésie. Après donc 6h de route, la camionnette nous laisse à Hydroelectrica. Il existe un train direct de Cuzco a Hydroelectrica pour la maudite somme de 200$ (donné quoi). Les sportifs comme nous préfèreront notre itinéraire. De-là, nous avons marché 3h le long d'une voix ferrée pour rejoindre la ville d'Agua Caliente, alias El Machu Picchu Pueblo. Une rando plutôt facile sur du plat et avec un point de vue magnifique sur les montagnes de la Vallée Sacrée.
1km à pied, ça use, ça use...


15km à pied, ça use les yeux avec une vue pareil !
Arrivés à Agua Caliente, un petit casse croute et au dodo car le réveil est à 5h le lendemain matin ! Mais il n'a pas été si difficile de se lever, l'excitation de voir la fameuse cité inca passant avant le sommeil. 
Machu Picchu Pueblo alias...


... Agua Caliente

Sportifs comme nous sommes, nous avons choisi de monter en bus jusqu'à l'entrée du Machu Picchu, nous épargnant ainsi la montée fatale des 1700 marches irrégulières. Ce bus à un coût, 10 dollars par personne, c'est pourquoi nous avons décidé de monter en bus, pour économiser nos forces pour profiter pleinement du site, et de redescendre à pied (la descente est plus facile que la montée, enfin c'est ce qu'on nous a dit...).

À 6h du matin nous étions donc devant les portes d'entrée du Machu Picchu, passeport et billets en main. Une fois franchie les portes et gravit un petit sentier, nous nous retrouvons face à face avec la cité majestueuse. Et là, c'est la grosse claque. Comme face aux chutes d'Iguazu, je reste bouche bée devant ce paysage hors du commun. Ce n'est pas juste la cité qui impressionne, c'est le cadre dans laquelle elle se trouve. Perchée entre les montagnes, un voile de brume recouvrant le sommet du Wayna Picchu, la "petite montagne" surplombant le site Inca. Comme dans un rêve éveillé, 2 lamas viennent m'accueillir et prennent la pose entre la cité Incas et moi, parfait pour une petite séance photo. Et puis en se baladant dans les ruines, on découvre l'étendue du savoir-faire de ce peuple, qui, bien qu'ayant volé leurs connaissances aux tribus qu'ils ont massacré, ont su monter un Empire et une cité majestueuse. Quoi de mieux pour se défendre de ses ennemis que de grimper en haut d'une montagne et d'y construire sa maison ? Au fil de la balade avec notre guide, on découvre la partie agricole, la partie religieuse et la partie communale de la ville. Le nombre de visiteur est limité à 2500 par jours, cela peut paraître beaucoup, mais le site est tellement grand qu'on ne se sent pas oppressé par la masse de touristes. En montant vers la Puerta del Sol, on découvre un panorama de carte postale sur la cité Inca. Après une séance photo digne de Kate Moss et une petite vidéo souvenir pour la famille, je continue le chemin jusqu'au Puente del Incas, un pont rudimentaire construit contre la falaise qu'empruntait les incas pour rejoindre la ville d'Hydroélectrica.


Je vous fait visiter ? Alors voici mon salon


La vue depuis mon lit
Ma cuisine
Mon lama domestique dans son petit enclos


La vue depuis mes toilettes
La vue depuis ma baignoire
Mes voisins français (oui on a fondée une colonie là-haut)
Le pont de l'Inca, oui c'est un pont sur la falaise

Vers 12h il est temps de redescendre car notre train nous attend à 13h à Agua Caliente et il faut redescendre les 1700 marches... On prend une dernière grande inspiration face à ce paysage inoubliable et entamons la longue descentes. On souhaite bonne chance à ceux qui montent mais arrivés en bas on ne fait pas non plus les malins car les jambes trembles et les genoux commencent à lâcher ! Nous arrivons sain et sauf jusqu'au train, compris dans notre forfait Machu Picchu, qui nous ramène à Hydroélectrica, puis nous endurons de nouveau les 6h de route qui nous sépare de Cusco, mais cette fois-ci des images du Machu Picchu pleins la tête. Ça y est, on l'a fait !





Nous restons quelques jours à Cusco, le temps de nous remettre de nos émotions "Machu Picchutesque" et de découvrir un peu la ville, qui était la capitale de l'Empire Inca. Nous nous baladons dans les rues étroites et pentues, craquant pour les pulls en Alpagua à moins de 10€ et le thé de coca revitalisant. Nous visitons le Musée du chocolat avec dégustations gratuites (on se demande pourquoi nous ne sommes pas allés au Musée de la Coca... nooooon je rigole tout va bien je ne me drogue pas !).   Nous passons par un jolie marché aux multiples étalages de nourriture, de vêtements, de sacs, d'herbes et j'en passe. Nous sommes également montés jusqu'à un belvédère donnant un point de vue magnifique sur la ville. C'est là que j'ai pu admirer un arc-en-ciel rond autour du soleil (si, si je vous jure !). Enfin nous avons assister à une visite très intéressante d'un couvent jésuite, qui a été construit par dessus le Temple du Soleil des Incas. Quelques murs du Temple ont été conservés et j'ai beaucoup appris sur la technique de construction des Incas, qui est remarquable soit dit en passant. N'étant ni ingénieur ni architecte, je vais tenter de vous l'expliquer rapidement avec mes mots. Leurs pierres comme la forme de leurs pièces étaient trapézoïdales, renforçant ainsi la solidité de l'ensemble de l'édifice (ne me demandez pas de rentrer dans les détails). Ils n'utilisaient ni ciment ni colle pour fixer les blocs de pierre entre eux, seulement des techniques d'encrage bien particulières. Ils creusaient la pierre d'une certaine forme à un endroit et taillaient une autre pierre avec la même forme en relief pour que les deux s'emboîtent et ne puissent plus bouger. Ils faisaient même passer des barres de fer en creusant la pierre avec du sable et une autre pierre (je vous dit pas le temps qu'ils devaient y passer...). Tout était calculé, de la position des pierres dans les angles jusqu'à la symétrie des fenêtres d'une pièce à l'autre. Et le résultat est là aujourd'hui, les murs du Temple sont toujours là, après plus 500ans et plusieurs tremblements de terre, alors que nos constructions actuelles s'écroulent à la moindre tempête.


Les lamas dans les rues de Cusco


Le couvent qui a été construit par dessus le Temple du Soleil
Les fenêtres Incas
La place des armes de Cusco

Le musée du chocolat (tout à droite, il y en a un à 100% !)
Après Cusco, nous avons mis le cap sur Puno, notre dernière ville escale avant la Bolivie. Sur les bords du lac Titicaca, Puno est une petite ville portuaire pas très charmante ni accueillante. Les habitants ont mis des couleurs à leur ville le jour où nous y étions car il y avait une fête religieuse. Toutes les femmes étaient en tenues traditionnelles avec leurs longues jupes et leurs tresses à pompons.

De Puno, nous avons pris un petit bateau pour nous rendre sur les îles flottantes de Los Uros. L'expérience a été plutôt décevante. Très touristiques, les îles sont des machines à billets verts pour leurs habitants qui tentent de vendre tout et n'importe quoi. L'explication sur la construction des îles (des tas de bambous séchés empilés et rassemblés en carrés) est certes intéressante mais le reste est plutôt pathétique. Nous sommes donc vite passé du côté Bolivien, changeant nos Soles en Bolivianos (difficile la conversion des monnaies pour moi...).




















Pour résumé ce début de voyage au Pérou, je dirai que j'ai été impressionné par la richesse de sa culture. Les civilisations pré-colombiennes ont laissé des traces très intéressantes à étudier et l'artisanat péruvien est juste magnifique (je veux tout acheter mais je dois déjà porter un sac-à-dos de 15kg !).

L'artisanat péruvien aux milles couleurs

Par contre j'ai été assez déçue de l'accueil que nous ont réservé les Péruviens. Très froid, ne regardant jamais dans les yeux, refusant souvent de négocier, les péruviens ne portent vraiment pas les touristes dans leur coeur, pourtant c'est leur principal gagne pain. Les chiens sont immondes, sans poils, mais auraient soit disant des "pouvoirs magiques" permettant de guérir les rhumes si l'on dort avec (même pas en rêve ! Je vais faire des cauchemars si je dors avec ça). La pollution sonore et environnementale m'a aussi beaucoup dérangée. Une main scotchée au klaxonne et l'autre jetant tout et n'importe quoi par la fenêtre, les péruviens n'ont vraiment pas l'esprit écolo ni même le respect du touriste qui dort... Mais la vie n'est vraiment pas chère au Pérou, tout est négociable, même le taxi, et je n'ai pas ressentie beaucoup d'insécurité. Bref, le Pérou, c'est quand même chouette !

Pauvre petite créature, la nature ne t'as pas gâtée...

À bientôt pour de nouvelles aventures !




P.S : Vous vous souvenez lorsque je vous ai raconté le premier film que je suis allée voir au cinéma en Argentine, Relatos Salvajes ? Et bien il est sorti en France sous le nom des "Nouveaux Sauvages" alors je vous conseille vivement d'aller le voir, il est retournant !