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lundi 12 janvier 2015

Liste des choses bizarres en Argentine

Qui dit cultures différentes dit habitudes différentes. Pour une française habituée à l'ordre et à la propreté comme moi, il m'a fallu du temps pour me faire à l'idée de l'ordre et de la propreté vue par les argentins. Voici quelques exemples qui m'ont frappé :

  • Les trottoirs et les routes
Jean-Marc, si tu me lis, tu serais profondément choqué de l'état des voies publiques en Argentine. Chacun est propriétaire et responsable du trottoir qui se trouve devant sa maison, ce qui donne un espèce de patchwork mal assorti de carreaux et de goudron. Chacun est responsable également de ses espaces verts, et, comment dire... les argentins aiment laisser leurs plantes vivre leur vie de plantes ! Ainsi pour résumer, quand on marche sur un trottoir en Argentine, il faut bien regarder où l'on pose les pieds pour ne pas butter contre un carreau qui dépasse ou tomber dans un trou inexplicable ou encore rater la marche qui se trouve entre deux maisons (on se demande ce qu'elle fait là d'ailleurs), mais aussi regarder en l'air pour ne pas se prendre une branche en pleine face ! Marcher sur les trottoirs argentins est un vrai parcours du combattant.


Nous avons rencontré un cas particulier de trottoirs à Mendoza avec la madre. Des caniveaux se trouvent entre le trottoir et la route afin d'évacuer plus facilement l'eau et les déchêts. L'idée est plutôt bonne, l'application de l'idée l'est un peu moins. En effet, ce sont de véritables trous sans aucune indication ni protection qui deviennent un véritable danger pour les enfants et les personnes âgées (et ma mère qui a parfois du mal à voir les obstacles). 


Les routes ne sont pas bien mieux, entre nids de poule et affaissement de la chaussée, elles sont un véritable danger pour les automobilistes en plus des automobilistes eux-mêmes (un italien conduisant en Indonésie, vous imaginez ?). La partie droite de la route étant, la plupart du temps, impraticable, tous les automobilistes roulent à gauche, forçant à doubler par la droite, bref c'est un véritable capharnaüm. Sans parler des temps de pluie où les routes se transforment en lacs...


  • Les chiens
L'Argentine est, incontestablement, le pays des chiens. Nos amis canins sont partout, aussi bien dans les maisons que dans la rue. Pratiquement toutes les familles en possèdent au moins un. Ainsi, quand on marche (difficilement) le long d'un trottoir, on se fait gentiment aboyer dessus par tous les chiens du quartier. Et si ce n'était que ça... Les chiens sont également à l'état sauvage dans la rue, principalement dans le centre des villes. Ils trainent leurs puces toutes la journée à la recherche d'un peu de nourriture ou d'ombre et leur principale occupation est de courir et d'aboyer après les taxis et les motos. Quelle vie de chien (hahaha...) !
  • Les poubelles
Comme dit précédemment, il y a énormément de chiens dans les rues de Cordoba et de beaucoup d'autres villes argentines. Pour éviter que ces derniers viennent fouiller dans les poubelles transformant ainsi la rue un déchetèterie nauséabonde, une invention plutôt ingénieuse a été trouvé : les poubelles "suspendues". Il s'agit d'un genre de panier en fer élevé à environ 1,50m du sol. Simple et efficace. Si seulement les argentins savaient s'en servir au lieu de jeter tout par terre... 


  • La Poste
Après mon premier voyage à Buenos Aires, j'ai voulu envoyer les jolies cartes postales que j'avaient acheté là-bas. Quelle naïveté ! En arrivant devant la Poste, ma bouche s'est ouverte toute seule et mes yeux se sont écarquillés de stupeur face à la longueur de la foule. Une queue d'au-moins 50 personnes s'étendaient entre le bureau de Poste et moi, sous un soleil de plomb bien sûr. En me renseignant, je découvre qu'on ne peut acheter les timbres que le matin et qu'il faut compter environ 2€ par timbre ! Sachant que mes cartes allaient mettre entre 2 et 4 mois à arriver à destination, j'ai laissé tomber l'affaire...
  • Comment payer ses factures
Les retraits automatiques sur les comptes bancaires ne sont pas à la mode en Argentine. Ils existent bel et bien, mais pour une raison qui m'échappe, la plupart des Argentins continuent de payer leur facture manuellement, en se rendant dans un kiosque ou directement sur le lieu de l'entreprise. Cela implique donc une perte de temps considérable, entre le trajet et la file d'attente, mais il semblerait que les argentins aiment perdre du temps...
  • Le fromage
L'Argentine est bien connue pour sa viande de vache inégalable. Il y a donc pleins de vaches, et aussi beaucoup de moutons et de chèvres. Alors pourquoi, POURQUOI font-ils de si mauvais fromages ?? Ils n'ont absolument aucun goût et ne servent qu'à donner de la texture dans un sandwich ou sur une pizza. Bien sûr il y en a quelques uns plutôt bons mais ils sont à un pris exorbitant et il faut parcourir des kilomètres pour les trouver. Je tuerai pour une bonne bûche de chèvre là maintenant...

Leur "fromage crémeux" le plus souvent utilisé, ça donne envie hein ?
  • Les feux rouges
Il m'a fallu du temps pour m'habituer aux feux rouges en Argentine. En effet, contrairement à chez nous, ici les feux se situent après la prochaine intersection. Et les feux pour piétons n'existent pas à part sur les gros carrefours en centre ville. Pour traverser, il faut donc regarder dans le sens opposé par lequel les voitures arrivent pour voir si leur feu et vert ou rouge. Et même s'il est rouge, des fous passent quand même. Et même si la rue est à sens unique, une voiture peut arriver dans l'autre sens. Quand il n'y a pas de feu et que l'on veut traverser, il faut attendre, parfois longtemps, car jamais une voiture ne laissera passer un piéton en Argentine. Bref il faut regarder partout, les feux, les voitures, les motos, les vélos et le trottoir, toujours le trottoir ! 

Le feu de l'autre côté du croisement
  • Les infos
Je pense que je dédierai un article spécial à la télévision Argentine, mais pour résumer brièvement le cas du JT de Cordoba, on peut dire qu'il est très dramatique. Un petit garçon vient de mourir dans un accident ? On va aller demander aux parents ce qu'ils en pensent, comme si on ne pouvait pas le deviner... Beaucoup de pathos et de mélodrames, mais aussi des informations complètement inutiles et qui n'ont rien à voir avec le reste, comme par exemple des vidéos internet de bébés qui rigolent ou du nouveau tatouage de Messi. Les présentateurs sont, quant à eux, soit couvert de tatouages, soit remplie de botox. Un journal est également entièrement dédié aux stars et à tous les potins en rapport avec la jetset argentine. Passionnant... 

Susana Gimenez, présentatrice 100% naturelle (à 70ans)
  • Les pubs
On se plaint du trop pleins de publicité dans la télévision française, laissez moi vous dire comment ça se passe en Argentine. Une émission ou une série commence, 5 minutes après il y a une coupure publicitaire. Le programme reprend et le présentateur présente un produit en direct à l'antenne en en vantant ces mérites. Nouvelle coupure de publicité, le programme reprend pendant 2 minutes et c'est la fin. C'est extrêmement agaçant ! Sans parler des copies et plagiats d'autres publicités. J'ai vue une pub pour une crème antirides exactement semblable à la pub de Dior avec Charlize Theron se déshabillant en marchant. 
  • Les égouts 
Les égouts débordent souvent sur la route, provoquant une odeur nauséabonde pendant des jours et une invasion de cucaracha (cafards géants) dans les maisons. Je n'ai rien d'autre à dire à ce sujet. 
  • La charcuterie
Ils ont la meilleure viande au monde, alors expliquez-moi pourquoi leur charcuterie est aussi mauvaise ?  Il y a des choses dans ce pays que je ne comprendrais jamais je pense. 
  • Les bus
Dans la catégorie "organisation urbaine" je demande les transports publiques ! Pour une ville aussi grande que Cordoba (plus d'1 million d'habitants), je m'étonne qu'il n'y ai pas plus de moyens de transports. Pas de métro, pas de tramway, juste le bus. Et attention les bus ! Ils grincent de tous les côtés, les suspensions et les amortisseurs sont morts depuis longtemps et les portes s'ouvrent alors que le bus est encore en train de rouler. Aucun horaire n'est affiché aux arrêts de bus. Il faut donc toujours prévoir une grande marge de temps en partant de chez soi car on pet avoir un bus dans les 5 minutes comme dans les 45 qui suivent. La régularité, ils ne connaissent pas. Les arrêts de bus sont parfois représentés par un simple poteau sur lequel les numéros de bus passant par là sont peints. C'est toute une aventure de prendre le bus à Cordoba ! 


Il y a encore beaucoup de choses bizarres en Argentine qui m'ont surprises, la liste est longue mais je m'arrête là pour l'instant car un grand voyage m'attend. Je n'écrirai plus rien pendant presque 2 mois car je me lance dans une nouvelle grande aventure ! Au programme : le Pérou, la Bolivie, le Brésil et l'Uruguay , rien que ça ! Je vous raconterai et vous montrerai tout ça en rentrant début mars, promis !


Gros bisous à tous et à bientôt !

vendredi 2 janvier 2015

Mendoza : bodega et cotillons

Après notre petit séjour à Uspallata, nous redescendant en bus vers Mendoza. Le trajet se fait dans l'inconfort puisque la climatisation est en panne (nous dégoulinons !). Notre gîte y est bien plus confortable que le précédent, un hôtel originalement appelé "L'Aconcagua". Nous apprécions la piscine, bizarrement située au 2ème étage. 


Le lendemain, nous partons à la découverte d'une bodega Argentine (exploitation viticole) appelée Alta Vista. Le propriétaire est un français à la tête des champagnes Taittinger. Avant la visite des caves, nous profitons avec délice du magnifique parc très provençal (avec oliviers, lavandes et vignes) et d'un pic nique chic.





Après manger, nous profitons du temps qu'il nous reste avant la visite pour faire une petite sieste sur les nappes installées par terre à cet effet, à l'ombre d'un chêne centenaire. 


La visite se fait en Espagnol, assez dur à suivre et à traduire en direct pour Lulu ! Alta Vista est une grosse usine produisant principalement du Malbec, le vin rouge le plus réputé d'Argentine. Les cépages sont, pour la plupart, les mêmes qu'en France : cabernet Sauvignon, Viognier et Chardonnay. La région de Mendoza produit 80% des vins argentins, les autres 20% sont produits dans les régions de San Juan et Salta. 





Nous terminons la visite par une dégustation de 4 vins du domaine. Nous avons été surprise par le haut taux d'alcool (jusqu'à 15,5° !), des vins rouge argentins. Pas vraiment séduites par leurs vins pétillants méthode champenoise, nous conclurons en disant que les meilleurs vins restent, pour nous, les vins français !

Le lendemain, nous nous lançons dans la visite du centre ville de Mendoza. Contrairement à Cordoba, la ville est propre et plutôt calme, malgré ses 1 millions d'habitants. Nous apprécions la verdure et les nombreuses places au style parisien ou espagnol. 





Avec nos hautes qualités organisationnelles, nous n'avons, évidemment, fait aucune réservation pour le soir du 31. Nous avons tenté de nous incruster à la soirée du prestigieux Hôtel Hyatt de Mendoza, mais à 110€ la soirée, nous nous sommes contentées de prendre en photo leur beau sapin de Noël. 


 Nous nous sommes donc retrouvées à 9h du soir, déambulant dans les rues de Mendoza, à la recherche d'un restaurant qui ne soit pas complet. Après 1h de marche, nous nous sommes retrouvées dans un restaurant assez minable, proposant un menu miteux à 40€ par personnes et de longues minutes d'attente... Dégoutées, nous partons à la recherche d'un bar pour fêter la nouvelle année avec un bon mojito. Là encore, impossible de trouver un établissement qui ne soit pas plein ! Nous finissons donc par rentrer à l'hôtel et trinquons à l'année 2015 dans notre chambre en compagnie d'un "champagne" ignoble et en admirant les centaines de feux d'artifice lancés pour l'occasion. Bonne année ! À 00h30, nous dormons, car nous rentrons à Cordoba à 8h le lendemain matin, avec 10h de bus bien sûr !

Après nous être mises sur notre 31...
... nous nous retrouvons dans un resto pourri !

Voilà, c'est la fin du voyage pour Frédé, qui rentre en France la tête pleine d'images de ce beau pays et le coeur gonflé à bloc par les rencontres si chaleureuses avec les argentins(tines). Et puis partager tout cela avec sa fille, c'est le top des voyages ! VIVA ARGENTINA !

Notre conquête de l'Aconcagua

Impossible pour Fred de venir en Argentine sans réaliser son rêve : crapahuter dans la Cordillère des Andes, au plus près de l'Aconcagua. Nous voici donc parties pour une nouvelle nuit de bus, jusqu'à Uspallata, une petite ville au pied de la Cordillère.


Nous installons notre "camp de base" dans une auberge de jeunesse très "rustique" mais à l'ambiance très conviviale. Le labrador de la maison d'à côté ne nous lâche pas et nous suit même dans nos ballades autours d'Uspallata. 

L'auberge de jeunesse Samadi Hostel à Uspallata
Son jeu préféré : le lancer d'objet en tout genre... Va chercher !
La vue sublime sur les Andes depuis Uspallata
Le lendemain, nous reprenons un bus pour atteindre le Parc Provincial de l'Aconcagua.

La fameuse route 7 qui mène au Chili

Plusieurs treck sont proposées : de 1h, 5h, 8h ou 11h. Après avoir trouvé une solution pour Frédé qui a ENCORE oublié son passeport (et même la fameuse photocopie !), obligatoire pour pouvoir entrer dans le parc, nous nous lançons enfin pour la randonnée de 5h (aller/retour). Le départ se fait tranquillement, avec une vue permanente sur le sommet de l'Aconcagua (à 6962 m). 

Top départ !
Première pause...
Le sommet se rapproche petit à petit

Nous traversons la passerelle, que l'on voit dans le film "7 ans au Tibet", qui a été tourné ... en Amérique du Sud, bien sûr ! Mais pas de Brad Pitt à l'horizon !


Puis, dès la 2ème heure, les choses se corsent. L'altitude et les chemins pleins de cailloux nous rendent la tâche difficile, mais nous tenons malgré tout le rythme car nous avons un bus à prendre pour le retour et ne voulons pas le manquer. 
Le paysage est désertique, peu de végétation, une terre poudreuse et des roches aux couleurs magnifiques. La faune, elle, se fait rare, si bien que nous ne croisons que de petits oiseaux. La hauteur des sommets qui nous entourent est impressionnante, pourtant, seul l'Aconcagua est couronné de neige.

Petit oiseau des Andes, merci pour la pause !

Au bout de 3 heures de grimpée, toujours à un rythme soutenu, nous touchons au but, le camp de base de Confluencia à 3400m. Il y a beaucoup de tentes, petites ou grandes, des courageux qui vont tenter le sommet (il faut en moyenne deux semaines pour l'atteindre avec les jours d'acclimatation dans les camps situés plus haut). 




Là, nous devons faire "checker" nos autorisations par les gardes du parc, nous faisons le plein d'eau, et après une courte pause, nous prenons le chemin du retour.



Nous croisons plusieurs "trains" de mules menées par un seul homme (le gaucho à dos de mule a quand même fière allure !) : elles montent et descendent le matériel des expéditions qui tentent le sommet.

Le "cowboy" au chapeau blanc en train de manger la poussière, c'est Lulu !
Nous finissons notre treck au pas de course pour ne pas manquer le bus (le prochain est dans plus de 3h ! ), et en effet nous l'attrapons au vol, ouf ! 

Lulu qui marche bien vite devant sa mère
Nous profitons de la lumière du soleil couchant pour admirer les beaux paysages andins aux mille couleurs.
Les paysages andins sur le chemin du retour
Arrivées à Uspallata, nous arrosons notre "exploit" par une bonne bière blanche "Andes" dans le fameux Tibet Café qu'un ancien figurant du film susnommé a ouvert avec les décors du long métrage. 

Le Tibet Bar, toujours pas de Brad Pitt, ou alors il a bien changé...
À la votre ! Salud !